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Insémination artificielle

Insémination artificielle

C'est la technique de procréation médicale assistée la plus ancienne et la plus simple utilisée dans les cas d'infertilité masculine ou féminine les plus simples. Cette méthode est pratiquée depuis 200 ans mais à cette époque les résultats étaient médiocres et jusqu'aux années 1950 le taux de succès ne dépassait pas 3,5 %.
De nos jours, les taux de grossesse se sont améliorés en cas d'utilisation de l'insémination artificielle comme méthode de procréation mais sans dépasser 15 % ce qui reste malgré tout assez faible. De cette  méthode de procréation résulte un taux de 2,25 % de jumeaux et 0,45 % de triplés en raison de la stimulation ovarienne pratiquée sur la femme.

Motifs médicaux de recours à l'insémination

Le but de l'insémination artificielle est de déposer le sperme directement dans l'utérus (parfois seulement au niveau du col) afin de mettre en présence directe spermatozoïdes et ovule.

Cette méthode de procréation médicale assistée est utilisée principalement dans les cas d'infertilité suivants :

Pour la femme

-anomalie du col de l'utérus ou de la glaire cervicale qui empêche le passage des spermatozoïdes

(glaire de mauvaise qualité ou insuffisante)

-Endométriose légère

Pour l'homme

-problèmes d'érection ou d'éjaculation (anomalies anatomiques, troubles neurologiques, éjaculations rétrogrades, impuissances neurologiques ou psychologiques)

-mauvaise qualité du sperme (avec les techniques de préparation du sperme en laboratoire sa qualité est améliorée et l'injection du sperme directement dans l'utérus facilite la remontée dans les trompes et accélère la fécondation)

-Absence de spermatozoïde ou maladie héréditaire (dans ce cas il sera pratiqué une insémination avec donneur appelée IAD)

Elle est également utilisée en cas d'infertilité mixte  masculine et féminine.

Règles légales du recours à l'insémination en France

L'insémination artificielle en France est réglementée par les lois de bioéthique. La réglementation est la suivante :

-Les inséminations artificielles ne peuvent être pratiquées que dans des centres agrées. Vous trouverez sur le document ci-joint à télécharger, publié par l'agence de biomédecine , la liste complète des établissements habilités à réaliser des activités cliniques d'assistance médicale à la procréation ainsi que les différents types de traitements autorisés par établissement.

-Il faut être un couple hétérosexuel

-Il faut être marié ou vivre en couple depuis au moins deux ans

-Il faut être en âge de procréer

-Il faut que la femme soit âgée de moins de 43 ans

-Les deux membres du couple doivent être vivants

-Il faut signer un consentement écrit. Ce consentement est signé par les deux membres du couple après différents entretiens programmés avec le médecin ou l'équipe médicale afin de s'assurer de la réelle motivation des futurs parents. Ces entretiens ont aussi pour but de les informer sur le déroulement de l'insémination, les risques encourus, les chances de succès et les alternatives en cas d'échec.

-il faut faire une demande d'entente préalable à la sécurité sociale pour obtenir une prise en charge à 100 % avec fourniture d'une attestation du médecin justifiant l'insémination. La sécurité sociale prend en charge jusqu'à 6 inséminations sur entente préalable.

-Pour les conditions légales dans les autres pays francophones : se reporter à la rubrique du forum relative au pays concerné.

Déroulement d'une insémination

1 ère étape : un bilan clinique complet afin de déterminer les causes de l'infertilité.

Ce bilan comprend pour l'homme :

-un spermogramme pour analyser la qualité du sperme et l'absence d'infection virale

-sérologie (évaluation de l’immunité à diverses maladies)

-examen clinique

Ce bilan comprend pour la femme :

-hystérosalpingographie pour vérifier l'état de l'utérus et s'assurer que les trompes ne sont pas bouchées.

-dosages hormonaux pour contrôler les conditions hormonales

-sérologie

-examen clinique

2 ème étape : surveiller l'apparition de l'ovulation naturelle ou  stimulation de l'ovulation.

L'insémination peut être réalisée lors d'une ovulation spontanée lorsque l'infertilité est causée par un obstacle des voies génitales féminines ou  une cause liée à la qualité du sperme du partenaire masculin. Dans ce cas, le médecin se contentera de repérer le pic d'hormone lutéinisante (LH), preuve que l'ovulation a bien eu lieu , par le biais de prise de sang . Il vérifiera également le développement folliculaire par des échographies.

Dans la majorité des cas, le médecin stimulera l'ovulation par un traitement inducteur de l'ovulation pendant la première moitié du cycle contrôlé par échographie et dosages hormonaux, suivi d'une injection d'hormone gonadotrope chorionique (HCG) qui va déclencher l’ovulation. L'objectif est d'obtenir 2 ou 3 follicules matures.

L'insémination sera réalisée 36 heures après le pic de LH ou l'injection d'HCG.

3 ème étape : le recueil du sperme

Le sperme est recueilli par masturbation après une période d'abstinence de 3 à 5 jours (pour obtenir la meilleure concentration possible) dans un laboratoire spécialisé et agréé par le ministère de la santé pour recueillir le sperme. Le sperme recueilli sera analysé puis préparé pour sélectionner les spermatozoïdes les plus mobiles et éliminer les autres cellules. Une fois prêt, le sperme sera inséré dans une seringue relié à un cathéter pour l'insémination proprement dite.

Il est possible d'utiliser aussi bien du sperme frais que du sperme congelé (du partenaire masculin ou d'un donneur).

4 ème étape : l'insémination

Le but de l'insémination est de faciliter la rencontre de l'ovocyte et des spermatozoïdes. Concrètement, le médecin dépose les spermatozoïdes à l'aide d'un fin cathéter relié à une seringue contenant les spermatozoïdes préparés, à l'intérieur de l'utérus, la felle étant en position gynécologique. Les spermatozoïdes les plus mobiles remontent vers les trompes à la rencontre de l'ovocyte. La fécondation ayant lieu à l'intérieur du corps de la femme, on parle de fécondation " in vivo". Dans certains cas, les spermatozoïdes sont déposés dans le col de l'utérus, c'est la fécondation "intra cervicale", moins utilisée car moins efficace.

L'insémination est totalement indolore.

Après l'insémination, la femme reste allongée environ 30 minutes puis peut reprendre une vie normale.

Si les règles de la femme ne surviennent pas dans un délai de 18 jours, un test de grossesse est pratiqué.

VIDEO SUR L'INSEMINATION ARTIFICIELLE

L'insémination avec donneur

Dans certains cas d'infertilité masculine, lorsque le partenaire masculin ne peut produire de sperme (azoospermie) ou en cas de  maladie héréditaire, il est possible de faire appel à un don de sperme. On parle alors de d'"IAD" (Insémination avec donneur).

C'est une procédure réglementée :

-Le sperme est généralement fourni par les Centres d'étude et de conservation des oeufs et du sperme (CECOS).

-le donneur doit avoir moins de 45 ans et plus de 18 ans

-depuis octobre 2015, il n'est plus nécessaire d'avoir un enfant.

-le don est anonyme.

-le don est gratuit

-le donneur doit avoir l'accord de son épouse ou de sa compagne

-le nombre d'enfants par donneur est limité à 5.

5 ième étape  : les résultats

Le taux de réussite est de 10 à 15 % par cycle de traitement. A cause des stimulations ovariennes,

15 % des grossesses donnent des jumeaux et 3 % des triplés.

En cas d’échec, il est conseillé de respecter un cycle de repos entre chaque tentative d’insémination .Au-delà de 6 essais, le taux de réussite est très faible.

VIDEO SUR LE DON DE SPERME